Il y a quelques semaines, j'ai joué à Junta, un jeu de 1986 réédité en 2007 mais en rupture de stock un peu partout. Mon frère a donc acheté la version de 2007 en anglais. Et nous voilà engagés dans une partie de cet excellent jeu.
Le but du jeu est de placer le plus d'argent sur son compte en Suisse.
En gros, les étapes d'un tour sont les suivantes :
- Soutien : les joueurs posent leurs soutiens, après avoir pioché des cartes, chacun place des électeurs ou des groupes de pouvoir devant lui. Cette phase est très proche d'un jeu de cartes classique, le but est d'avoir le plus de voix possibles, mais attention, le nombre de cartes est limité. Certaines cartes se combinent entre elles et s'utilisent à d'autres phases de jeu.
- Election : grâce aux voix des soutiens et des joueurs, le président est choisi. Le jeu se transforme alors en une sorte de jeu de mafia, tout le monde ment (ou pas) pour obtenir les soutiens des autres. Chaque mensonge peut se révéler catastrophique plus tard.
- Distribution des rôles : le président distribue les rôles pour remercier ses fidèles, ainsi que des sous.
- Chacun chez soi : les joueurs mettent l'argent au frais ou pas. Chacun va dans l'un des 5 endroits, tout en sachant que certains vont utiliser des cartes pour assassiner, faire arrêter, ou accuser de corruption d'autres joueurs. Là, on a un jeu de guessing. Par exemple, si je vais à la banque, mais qu'un assassin m'attend, c'est mort pour moi. Ou si je suis photographié chez ma maîtresse, on peut me faire chanter.
- Un putsch a lieu ou pas, et si c'est la révolution, la bataille commence. En fonction de son métier, on a des troupes, en fonction de ses soutiens, on lève des révolutionnaires. Les combats continuent jusqu'à ce qu'un camp gagne et on peut changer de camp jusqu'au bout. Le jeu devient un jeu de stratégie car il faut posséder 3 des 5 lieux de pouvoir.
Durant la partie, j'ai perdu ma place de président au 3e tour, et j'ai lancé une révolution pour le reprendre. J'ai fais appel aux étudiants, aux ouvriers, et aux socialistes. Comme je commandais la seconde armée, j'étais bien. Même s'il est vrai que certains étudiants ont changé de camp, et que mes soldats se sont faits bombarder.
Le parti pris est celui de l'humour. Le plateau est taché par des auréoles de tasses de café, des dessins sont tracés dessus, il y a des post-it et un stylo.
Comme d'hab, la fiche TRICTRAC du jeu.
Ce jeu, c'est le jeu que j'aurai aimé créer. Honnêtement, il y a tout ce que j'aime. Mi-loup garou, mi-diplomatie, et malheureusement un poil trop de Risk (dés !!). Mais c'est presque obligatoire pour ajouter une dose d'aléatoire à un jeu qui serait trop calculatoire sans cela.
C'est vrai qu'il a un peu vieilli par rapport aux jeux d'aujourd'hui, qu'il y a des longueurs (trois tours nous ont pris plus de 2 heures) et les phases sont très détaillées. Mais franchement, dans l'ensemble, il est énorme.
Ça a l'air sympa, pour la version 2016 on pourrait le rebaptiser "FIFA"...
RépondreSupprimerC'est clair !!
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